Hormonothérapie

La majorité des cancers du sein sont « hormonodépendants » (ou hormonosensibles). Les hormones féminines naturellement produites par l’organisme (œstrogènes et progestérone) stimulent la croissance des cellules cancéreuses.

Les cellules cancéreuses possèdent à leur surface des récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone. Plus ces récepteurs sont nombreux, plus la tumeur est sensible à l’hormonothérapie. Au contact de ces hormones, les cellules cancéreuses grandissent et se multiplient plus vite.

Qu’est-ce que l’hormonothérapie ?

L’hormonothérapie est un traitement  « anti-hormonal » qui empêche les récepteurs de se faire stimuler par les hormones. Il y a deux grandes approches :

  • Celles qui visent à neutraliser les récepteurs : moins de récepteurs actifs-> moins de stimulation
  • Celles qui réduisent les hormones : moins d’hormones -> moins de stimulation des récepteurs

Traitements à base de médicaments

Il existe trois familles de médicaments

Les anti-oestrogènes (avant la ménopause)

Ils empêchent les œstrogènes de stimuler les cellules cancéreuses en prenant leur place au niveau des récepteurs hormonaux des cellules.
La molécule antiœstrogène la plus connue est le tamoxifène (Nolvadex, Tamofène, Tamoxifène, Kessar…). Ce médicament se prend par voie orale. Il est prescrit aux femmes non ménopausées pour une durée de 5 ans. La dose journalière est de 20 mg par jour.

En suivant les conseils du livre anticancer du sein (page 122 ), j’ai demandé à ne pas prendre de générique et mon oncologue m’a prescrit Nolvadex. Il faut faire noter sur l’ordonnance la mention « non substituable ».

Les anti-aromatases (après la ménopause)

L’aromatase est une enzyme qui permet à notre corps de produire, après la ménopause, des œstrogènes à partir des androgènes (hormones masculines qui se trouvent aussi chez la femme). En empêchant son action, cela interrompt la production des œstrogènes.
Les anti-aromatases sont : létrozole (femara), exemaestan (Aromasine), anastrozole (Arimidex) et aminoglutéthiide (Orimetene).

Les analogues de la LH-RH

La LH-RH (hormone lutéinisante) est une hormone qui bloque la synthèse d’œstrogènes par les ovaires chez les femmes non ménopausées.

Deux analogues à cette hormone sont essentiellement utilisés :

  • la goséréline, un implant sous-cutané placé dans la paroi abdominale, changé tous les 28 jours ;
  • la leuproréline, en injection sous-cutanée ou intramusculaire tous les 28 jours.

Les traitements non médicamenteux

On peut pratiquer  une ablation des ovaires pour arrêter la production des œstrogènes.

Il y a deux possibilités :

• Par ablation au cours d’une chirurgie (on parle aussi d’ovariectomie),
• Ou à l’aide d’une radiothérapie (irradiation des ovaires).

Dans les deux cas, la suppression de la synthèse des œstrogènes par les ovaires est définitive ; elle provoque une ménopause irréversible. Une grossesse n’est plus possible après ces interventions et ce n’est plus la peine d’avoir recours à un moyen de contraception.

Les effets secondaires de l’hormonothérapie

L’hormonothérapie provoque des effets secondaires variables suivant la technique utilisée. Ce sont le plus souvent des symptômes de ménopause liés au blocage de la fonction hormonale, comme les bouffées de chaleur.

La liste des effets secondaires est très longue. On note de façon générale une petite augmentation des accidents thrombo-emboliques, des cancers de l’endomètre (avec le tamoxifène) ou encore un risque d’ostéoporose, de sécheresse vaginale, de diminution de la libido et de douleurs articulaires (avec les inhibiteurs de l’aromatase).

Pour avoir plus de détail, j’ai lu la notice de Nolvadex  (tamoxifène) puis j’ai fait quelques recherches sur les forums et au début ça m’a fait un peu peur 😟 ! Le pire c’est le cancer de l’endomètre (je me suis dit « faut prendre un médicament contre le cancer du sein mais qui peut provoquer le cancer de l’endomètre ! Si c’est pas en haut que ça se passe, c’est en bas 😫 !!). J’ai longtemps hésité à le prendre. J’ai démarré en douceur avec seulement 10 mg par jour et depuis quelques mois j’en prends 10 mg le matin et 10 mg le soir. Pour vérifier si je n’ai pas oublié de prendre mon comprimé, une très bonne astuce m’a été donnée par une amie, lors de ma rééducation aux Iris. Je note sur la plaquette les jours de la semaine et d’un regard,  je peux voir si j’ai bien pris mon comprimé.

J’ai effectivement des bouffées de chaleur de temps en temps. Pour l’instant, je n’ai pas d’effet trop « lourd », de la fatigue passagère, parfois de l’insomnie, un peu de constipation et depuis peu les ongles qui se dédoublent. En ce qui concerne les ongles, je me suis acheté à nouveau « Evonail réparateur, soin des ongles« .

Il est important de savoir que les effets secondaires ne sont pas les mêmes chez toutes les femmes.

Ils peuvent se manifester en tout temps au cours de l’hormonothérapie, tout de suite après ou seulement quelques jours ou semaines plus tard. Il arrive parfois que les effets secondaires s’atténuent au fur et à mesure que le corps s’adapte à l’hormonothérapie. La plupart disparaissent une fois qu’on cesse de prendre le médicament hormonal. Cependant, certains effets secondaires persistent après la fin du traitement.

 

Etre heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections.

Aristote

 

Référence : Institut national du cancer

 

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *